Greek Crisis

jeudi 27 janvier 2022

L’Acropole est morte



Décidément, on finira le mois en blanc... ou en guerre. Les marionnettes installées à la tête écrabouillée des pays atlantistes, pays des Atlantes dans un sens, se disent prêtes à activer le bouton de la déflagration visant la Russie. Attendons voir, fuyons si possible les villes et faisons en tout cas nos maigres réserves... de fruits secs, d’olives et de pain... non azyme. Prions surtout les divinités, pour que les routes soient enfin dégagées, en cette capitale de la pourriture métastasée. Car l’Acropole est morte, bien qu’elle tienne encore sur son rochet.

Attikí Odós. Athènes, le 25 janvier 2022 (presse nationale)

L’État des salopards a laissé les “administrés” sous la neige, le froid et la mort. Pour certains, le calvaire a duré près de trente heures. Qu’on se le répète. Les États “actualisés” du dernier méta capitalisme socialisant, ont comme premier but notre extermination. Les “catastrophes” dites “naturelles ou climatiques” sont alors sociales, car politiques et pour tout dire, sensiblement claniques, voire sataniques, quand elles ne sont pas satanistes.

Les croque-morts. Athènes, le 26 janvier 2022 (presse nationale)

Dans ce sens, les symboles déjà, ne manquent guère. Comme en plein centre d’Athènes, tels les croque-morts déplaçant un cercueil sur une couverture et dans la rue... faute d’autre solution. Oui, la pente... vers Hadès a toujours été glissante, il n’y a qu’à relire Homère ou mieux encore, Hésiode. En ce moment, les malades s’entassent dans les hôpitaux “reformés” en mouroirs programmés, avec ou sans COVID, avec ou sans “vaccin” ; derniers asiles des finissants qui par les temps qui courent n’arrivent plus à évacuer leurs cadavres. Temps encore dit, celui de la Paix.

Dans les hôpitaux. Athènes, le 26 janvier 2022 (presse nationale)

Accessoirement, la mafia des Mitsotákis avait tout juste annoncé ce 20 janvier que la concession de l’autoroute de l’Attique, faite à la société privée gérante actuelle prendra visiblement fin deux ans plutôt que prévu. Société privée gérante, dont le représentant légal des principaux actionnaires n’est autre que le cabinet de l’avocat Déndias, l’actuel Ministre des affaires étrangères... en poste à Athènes ; “l’intelligent certes et lointain Khazar, initié et enfant des loges” d’après le journaliste Hadjáras, mais qui a l’air d’être en concurrence vis-à-vis des Mitsotákis.

La société privée gérante n’a rien prévu devant la neige... comme prévu, étant donné qu’elle sera bientôt remplacée par d’autres actionnaires, cette-fois proches du clan des Mitsotákis... pots-de-vin habituels compris. Le P.D.G. de la Société de l’autoroute d’Attique vient de démissionner, le fusible habituel a ainsi sauté.

Et sur le terrain glacé de la réalité, il y a en a ceux qu’ont témoigné et ils sont nombreux.

J’entre sur l’autoroute payante urbaine d’Attikí Odós à 11h00 du matin. En passant par le poste de péage je demande si tout va bien. Réponse, - oui tout est bon, allez-y. Avant la sortie d’Anthoúsa, pour y arriver nous avions déjà mis deux heures, notre immobilisation devient alors complète. C’est la paralysie”.

Vers 21h00 du soir, des policiers apparaissent pour nous distribuer de l'eau. Je demande ce qui se passe. Allons-nous rentrer chez nous ? Réponse, - oui mais cela prendra encore du temps. À 23h00 les pompiers nous disent: Sortez des voitures et marchez 500 mètres dans 40 centimètres de neige jusqu’à la gare proche de Proastiakós - le RER monoligne d’Athènes. - La Protection Civile vous attendra pour vous conduire dans un hôtel. On est trempé et sur place à la gare, il n'y a personne pour nous guider”. Après 25 minutes dans le froid, un train apparaît. Le machiniste: -Nous irons jusqu’à l'aéroport et nous retournerons ensuite à la gare centrale d’Athènes pour vous y déposer. - Parfait, dis-je, je rentre chez moi. Annonce faite pourtant à l'arrivée à l'Aéroport: -Terminus. Nous ne retournerons pas à Athènes, vous descendrez tous et vous serez pris en charge par la Protection civile”.

La Protection civile est pourtant complétement absente à l’aéroport. Un employé de l'aéroport nous donne un bon de 10 euros pour manger un sandwich et boire un café chez Venétis, la brasserie sandwicherie située au niveau des départs. À l'aéroport, personne ne sait où nous allons nous asseoir. Réponse: -Débrouillez-vous. Chez Venétis, les employés n’acceptent pas notre coupon. Donc le bordel”.

Tard, très tard dans la nuit, l’Armée a été enfin mobilisée auprès des sinistrés... rien que pour leur distribuer des croissants industriels... périmés. Après l’Acropole, la moussaka... des Grecs est morte aussi.

L’Armée mobilisée. Attikí Odós, le 26 janvier 2022

Et quand il a bien fait jour, la députée Nouvelle Démocratie de Tríkala, Katerína Papakósta, connue parce qu’elle adore se faire photographier aux côtés du psychopathe Mitsotákis, une arriviste locale élue par les petits salauds locaux et ils sont majoritaires ces compatriotes de Tríkala, il faut aussi le dire, elle déclara... que “la Police devait verbaliser les automobilistes ayant emprunter Attikí Odós sans chaînes”. Devant l’indignation nationale, la bimboïde... réprésentante du bas peuple de Tríkala est partiellement revenue sur ses déclarations, en précisant qu’elle a sans doute dit autre chose.

Papakósta aux côtés de Mitsotákis. Athènes, 2022 (presse nationale)

Entre-temps, sur la neige qui couvre les capots de leurs voitures, les Athéniens écrivaient déjà et cela à répétition, le slogan le mieux populaire du moment au pays réel grec. “Mitsotákis tu te fais baiser”.

“Mitsotákis tu...”. Athènes, 26 janvier 2022 (presse Internet)

De même que de la part de ceux qui l’ont autant crié à l’unisson dans la nuit, en poussant désespérément une ambulance sur la glace. Décidément, on finira le mois en blanc... et en guerre, même si la diplomatie l’emporte finalement, entre les vampires de l’Occident et la Russie qui s’éternise. Sinon, il y aura toutefois la beauté, rien que la beauté... mais alors plutôt cruelle. Belles images du moment... glaciales, celles par exemple du Péloponnèse que l’on dit encore mythique.

Péloponnèse... mythique. Le 26 janvier 2022 (presse locale)

Hermès et Mimi ont autant froid ; prions surtout les divinités pour que l’électricité ne soit pas coupée comme par exemple encore hier. Car ailleurs dans Athènes et pour certains, c’est le troisième jour sans courant.

Hermès de Greekcrisis. Athènes, janvier 2022

Rien de très étonnant quand les enfants de Léonidas ont cédé la place aux rejetons de Schwab.

Antiquité tardive.
Mimi de Greekcrisis. Athènes, janvier 2022

* Photo de couverture: Le mois en blanc. Athènes, 26 janvier 2022