Il fut un temps pas si lointain, où le pays réel dansait et chantait à chaque occasion. Car des occasions il y en avait. Sa pauvreté, abritée sous sa dignité était généralement synonyme de litote, plutôt que de misère. La classe aisée quant à elle, si bien commode du pays d’en haut, elle avait parfois des bonnes idées. Photographier par exemple la vie de tous les jours, autant que les paysages que l’on croyait alors figés pour toujours. La photographie était encore une pratique onéreuse, voire un art. Le Smartphone... compresseur est arrivé comme on sait un petit siècle plus tard.
Carnet de notes d'un ethnologue en Grèce
Une analyse sociale journalière de la crise grecque

dimanche 28 juin 2020
Agapes
Il fut un temps pas si lointain, où le pays réel dansait et chantait à chaque occasion. Car des occasions il y en avait. Sa pauvreté, abritée sous sa dignité était généralement synonyme de litote, plutôt que de misère. La classe aisée quant à elle, si bien commode du pays d’en haut, elle avait parfois des bonnes idées. Photographier par exemple la vie de tous les jours, autant que les paysages que l’on croyait alors figés pour toujours. La photographie était encore une pratique onéreuse, voire un art. Le Smartphone... compresseur est arrivé comme on sait un petit siècle plus tard.
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mardi 23 juin 2020
Les nuisibles
Petite pêche... grandeur nature. L’étrange saison 2020 se confirme dans toutes ses apories ; l’été enfin calendaire est désormais officiel. Timidement mais sûrement les hôtels préparent leur ouverture, pas tous il faut dire. Le lustre grec se montre certes plus beau que jamais, sauf que sous ce lustre c’est plutôt le royaume des tragédies qui domine les esprits.
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jeudi 18 juin 2020
Forteresses et pyramides
Forteresses et remparts de jadis comme à Árgos. En ces temps troubles, le drapeau veille toujours sur la ville surplombant sa plaine et son littoral. C’est, par ailleurs, le triomphe de la vie locale en l’absence totale de visiteurs. Au café du commerce blessé, on commente comme si de rien n’était les différentes péripéties et autant nouvelles du moment. “L’année, eh bien, elle finira comme elle a commencé, nous perdrons deux à trois ans avant la fin du virus et ensuite on avisera. Certains ne survivront pas à la nouvelle crise.” Forteresses et alors pyramides, surtout d’autrefois.
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dimanche 14 juin 2020
Chats de Saint-Nicolas
Il y a d’abord le théâtre humain mondial et son actualité aux troubles dépressifs persistants. Ensuite, il y a ces autres moments locaux bien à nous, aux petits recoins du tangible. En cette fin de semaine et c’est une première, une équipe de vétérinaires bénévoles a fait irruption dans notre bourgade du Péloponnèse proche de l’Attique, pour y rester trois jours. Leur mission, la voilà enfin à la hauteur des enjeux grecs... tels en tout cas que nous les concevons parfois depuis nos lucarnes du pays réel. Ébullition, ferveur et alors miaulements.
jeudi 11 juin 2020
Impressions dissoutes
Saison des impressions plutôt dissoutes. Nous tournons au ralenti. Et tous comptes défaits... nous tournons autant en rond. Le beau pays s’habille pour son été, les apparences sont sauves, un supposé calme y règne alors. Bravo. Le premier long week-end de l’après confinement aura tout juste masqué la presque léthargie du préposé large commerce. Les gouvernants, pareils à eux-mêmes, pavoisent sur l’ouverture progressive du tourisme, “l’avenir redeviendra prometteur” nous disent-ils, d’abord et surtout le leur.
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dimanche 7 juin 2020
D'une poésie à l'autre
Certaines rencontres iront bien plus loin que d’autres. Le cadre coutumier alors explose même entre diplomates quand surtout, il n’est naturellement plus question de politique. Notamment, lorsqu’ils sont d’abord poètes, voire, futurs lauréats du prix Nobel de littérature. Une telle rencontre a eu lieu en 1957, entre Yórgos Séféris et Aléxis Leger, dit Saint-John Perse, tous deux poètes, écrivains et diplomates, respectivement grec et français, lauréats du prix Nobel de littérature en 1963 et en 1960. Temps sinon indépassables dans un sens.
lundi 1 juin 2020
Enfants du Pirée
Péloponnèse proche de l’Attique. Les premiers ferrys sont de retour fin mai avec l’arrivée des chatons nouveaux. Pays aux cafés certes déjà rouverts, on croit alors revivre les temps d’avant, mais c’est une illusion. Belle illusion et néanmoins nécessaire, tant la petite joie populaire, celle de la proximité, est grande ; elle vient accompagner les inquiétudes et la morosité ambiantes. Juin déjà.
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