Greek Crisis

lundi 25 mars 2019

Enfants de la Patrie



Certains moments populaires, au sens plein et entier du terme, matérialisent avec justesse les... pyromètres des volontés et des mentalités largement majoritaires dans l’opinion. Surtout lors des fêtes nationales et notamment en période de xénocratie, celles autrement-dit, de la... trahison des supposées élites et en premier lieu chez les politiciens. Ce 25 mars en est un, moment de fête nationale commémorant la Révolution nationale et sociale grecque de 1821 pour se libérer du joug des Ottomans. Ceux de Tsípras, lorsqu’ils ont osé se monter en public, ils ont été qualifiés de traîtres un peu partout en Grèce. Belle, très belle journée ensoleillée.

La Garde Evzone. Athènes, le 25 mars 2019 (presse grecque)

La parade des écoliers a été organisée partout à travers le pays, ainsi que le traditionnel grand défilé militaire du 25 mars à Athènes. Les écoliers du centre-ville avaient-ils déjà paradé la veille devant le Parlement. Devant aussi, le ministrion de l’Éducation Gavróglou, lequel dans son allocution n’a pas prononcé une seule fois le mot Révolution pour évoquer l’événement fondateur de la Grèce contemporaine. Déjà le 24 mars à Athènes, la Police interpelait les citoyens pointant du doigt la trahison des politiques, visant particulièrement Tsípras et sa trahison de la Macédoine grecque, si l’on croit en tout cas l’immense majorité du pays réel qui depuis l’accord signé en juin 2018 ne décolère décidément plus. Parmi les interpellés “de manière préventive”, il y a eu même certaines personnes issues des rands de l’Unité Populaire de Lafazánis, du même parti que Tsípras jusqu’en 2015.

Le pouvoir de la marionnette Tsípras a mobilisé près de deux mille policiers rien qu’à Athènes pour se protéger du peuple lors des défilés du 24 et du 25 mars, mais en vain. Sans l’annoncer au préalable, et pour cette dernière fête nationale de SYRIZA au pseudo-pouvoir, Tsípras a fui la capitale pour “célébrer” cette journée à Agathonísi, en mer Égée près de la Turquie, les avions de chasse grecs ont même dû intervenir “à chaud” lorsque les appareils turcs ont à leur habitude gêné la trajectoire de l’hélicoptère de Tsípras, de son côté la Turquie... dément, presse grecque du 25 mars.

Puis, sur le terrain athénien, lors du grand défilé athénien du 25 mars, toutes les unités militaires ayant défilé, ainsi que les musiciens de la Marine nationale, ont-ils ignoré ordres et autres ordonnances gouvernementales et autant hiérarchiques, bannissant le vieux chant patriotique et néanmoins officiel parmi tant d’autres, chant à la gloire de la Macédoine historiquement grecque.

Défilé des écoliers. Athènes, le 24 mars 2019 (presse grecque)

Ceux de l'École Militaire. Athènes, le 25 mars 2019 (presse grecque)

Celles des forces spéciales. Athènes, le 25 mars 2019 (presse grecque)

D’abord la Garde Evzone, Garde Présidentielle et premier corps d’élite de l’armée grecque depuis les années 1860, ensuite ceux des forces spéciales dont les commandos marine, lesquels ont bel et bien chanté la Macédoine grecque sous les applaudissements des citoyens présents, le reportage c’est ici , en dépit des ordres contraires reçus le 23 mars, reportage de la presse grecque et.la vidéo c’est ici.

Avant eux, ceux de l’École Militaire, l’équivalant de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en France, l’ont également chanté en défilant, ils ont été ovationnés par les citoyens. D’après le journaliste Ypofándis ayant immortalisé la scène, “les aspirants ont tous chanté la Macédoine, tandis que leurs officiers ne l’auraient pas fait”, la vidéo c’est ici.

Et à la fin du grand défilé militaire à Athènes, des citoyens présents devant de nombreux policiers visiblement gênés, à la vue des limousines des officiels, ils ont crié le slogan... très à la mode: “Tsípras, salopard tu seras pendu”, la vidéo c’est ici.

Ailleurs, à Kalamata dans le Péloponnèse par exemple, le ministrion aux Affaires étrangères Katroúgalos... pétrifié, il a autant subi sa... minute macédonienne, lorsque le chant interdit avait été pourtant interprété par la fanfare et repris par la foule, la vidéo est ici Puis, à Thessalonique, capitale de la Macédoine grecque, un homme faisant partie du défilé, il s’est immobilisé durant quelques instants devant la tribune des officielles, leur montrant très ostensiblement sa pancarte au message fort explicite: “Traîtres, Dieu pardonne, les Grecs Macédoniens jamais”, la vidéo c’est ici.

Citoyen en colère interpelé par la Police, Athènes, le 24 mars 2019 (presse grecque)

Citoyen en colère, interpelé par la Police. Athènes, le 24 mars 2019 (presse grecque)

Au défilé des écoliers. Athènes nord, le 25 mars 2019

Au défilé des écoliers. Athènes nord, le 25 mars 2019

Certains moments populaires, au sens plein et entier du terme, matérialisent donc avec justesse les... pyromètres des volontés comme des mentalités largement majoritaires dans l’opinion. Tsípras, SYRIZA et plus généralement la gauche, sont désormais farouchement et définitivement rejetés par l’immense majorité des citoyens en Grèce. La trahison nationale s’ajoutant à la trahison sociale, et voilà comment et combien le pays réel est de nouveau travaillé comme on dit, dans ses tripes.

D’après une partie de la presse et des médias en Grèce, la nomenclature Syrizíste au gouvernement n’étant pas complètement ignorante des réalités du pays et cela en dépit des déclarations officielles, elle est en ce moment en train d’abattre ses dernières cartes. Certaines catégories socioprofessionnelles et surtout celles de la Fonction publique se voient octroyer quelques “cadeaux” avant les élections, ensuite, de nombreuses procédures de naturalisation se comptant par milliers sont accélérées pour permettre aux citoyens nouveaux et supposés Syrizístes leur inscription sur les listes électorales.

Enfin, certains prétendent, mais sans pouvoir le prouver, que Tsípras aurait cédé devant l’agressivité historique de la Turquie au sujet des citoyens Musulmans en région de Thrace en Grèce du Nord, pour que la partie de cette communauté qui se trouve sous influence turque, puisse voter en faveur de SYRIZA aux élections législatives 2019, voilà aussi pour les rumeurs dans l’air du temps en ce moment en Grèce. Une autre rumeur, pourtant reproduite par de nombreux médias, fait-elle état de la présumée volonté du gouvernement Tsípras à tenter un certain truquage des résultats des prochaines élections législatives, “ils en sont capables”, entend-on alors un peu de partout. Signes des temps !

Mais sans même les rumeurs, l’évidence factuelle des événements, suffisent alors amplement pour faire condamner SYRIZA et Tsípras aux yeux des Grecs. Et c’est à Kateríni, ville de la Macédoine grecque, qu’à la fin du défilé de la journée, le député local SYRIZA, avait été pris à partie par les citoyens et par les écoliers en colère, la foule lui criait-elle, “Traître, tu vas payer”, et le député ayant été finalement sauvé par les policiers, le reportage c’est ici, et la vidéo correspondante ici.

La foule contre le député SYRIZA. Kateríni, le 25 mars 2019, presse grecque

Lycée franco-hellénique au défilé. Athènes nord, le 25 mars 2019

Le pays et sa culture. Église en Thessalie, 2018

Le pays et sa crise. Fermeture définitive. Athènes, mars 2019

Le pays et sa culture, le pays et sa crise. Ce 25 mars est un temps fort, fête nationale commémorant la Révolution nationale et sociale grecque de 1821 pour se libérer du joug des Ottomans. Nous avons eu il faut dire, pleins de beaux moments cette journée en Grèce, certains même, plus calmes que d’autres. Comme par exemple lorsque des élèves du lycée franco-hellénique Eugène-Delacroix ont défilé dans les quartiers nord d’Athènes, au même titre que les autres collégiens.

Le pays et sa culture, le pays et son... soleil. Le 25 mars est autant... revendiqué pour être le grand jour du passage rituel, comme dans les faits, entre le café chaud et celui que l’on sert froid, variante de l’expresso alors servi froid et à la glace, nommé très notoirement café “Freddo” en Grèce. Même en période de xénocratie, c’est d’un petit bonheur que de passer ainsi le cap de l’hiver, météorologique en tout cas.

Café Freddo au défilé des écoles. Athènes nord, 25 mars 2019

Au café. Grèce des îles et estivale, années 2010

25 mars, fête nationale commémorant la Révolution grecque de 1821. En 2019, la journée fut belle, émouvante et mouvementée, les Evzones levant le drapeau sur l’Acropole, les politiciens conspués, les discussions bientôt estivales et prometteuses dans les cafés des îles comme de la Grèce des terres.

Les Evzones sur l'Acropole. Le 25 mars 2019, (presse grecque, photo Intime news)

Certains moments populaires, matérialisent, et avec quelle justesse les... pyromètres des volontés comme des mentalités largement majoritaires dans l’opinion.

Loin du pays, comme autant et complètement rejeté des Grecs, Varoufákis en ce 25 mars 2019, inaugure depuis Bruxelles sa prétendue “coalition progressiste sous l’étendard du ‘Printemps européen’ aux élections en mai, une alliance transnationale de mouvements progressistes... Il a lancé lundi soir à Bozar sa campagne en vue des élections européennes de mai prochain. Emmenée par l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufákis et le candidat malheureux à la présidentielle française Benoît Hamon, cette coalition a présenté les femmes et les hommes qui porteront son programme politique aux quatre coins de l’Europe lors du scrutin”, presse belge du jour. Une liste, à l’humble avis de Greek Crisis, manifestement compatible George Soros pour ne plus se perdre dans les détails, d’ailleurs inutiles.

Au pays, ceux autres de Tsípras, lorsqu’ils ont osé se monter en public, ils ont été souvent qualifiés de traîtres un peu partout en Grèce. Temps des luttes. Nos matous se bagarrent... au sens plein et entier du terme, xénocratie d’ailleurs ou pas. Belle, très belle journée ensoleillée !

Nos matous. Athènes au Printemps !


* Photo de couverture: Écoliers au défilé. Athènes nord, fête nationale, 25 mars 2019