Greek Crisis

mardi 5 février 2019

Assemblée... "prostituante"



Prémices de printemps sur pays embourbé. Journées illuminées, alternant avec la poussière d’Afrique ou sinon avec les orages. Des enfants qui jouent sur la plage aux premiers rayons du soleil, des touristes fixant les gardes Evzones devant la tombe du Soldat inconnu, truismes encore répétés faute de mieux. Enfin, il y a nos chiens adespotes faisant leur sieste et profitant du jour sous les hôtels de luxe place Sýntagma. Les Grecs, quant à eux, ils scrutant leurs journaux sans les acheter, et c’est également un passe-temps en place et lieu d’un temps de passage. Finalement qui sait ?

Des touristes devant les gardes Evzones. Athènes, février 2019

Dans les cafés, les discussions tournent autour de l’électoralisme déjà ambiant. Les élections, “la fête de la Démocratie” et tant d’autres histoires à dormir debout. Six députés Apostats ont adressé cette semaine leurs... Lettres de créance à la minorité SYRIZA devenue ainsi et très officiellement... majorité qualifiée dans l’inqualifiable. “Je joins désormais ma voix à celles du groupe parlementaire SYRIZA de manière permanente pour chaque scrutin public à la tribune et lorsque l’appel de mon nom n’est pas requis.”, presse grecque du 5 février.

Il y a même ce... paradoxe fort inédit et surtout, largement anticonstitutionnel: Deux élus, lesquels appartiennent toujours pour la forme au groupe de Kamménos ayant quitté le “gouvernement” en janvier dernier, une manigance pour que son parti ANEL puisse maintenir sur le papier son groupe parlementaire, élus cependant qui... décident désormais additionner leurs voix à celles des Syrizístes, presse grecque du jour. Pour l’essentiel et qui remonte alors tout droit des tripes existentielles grecques, “ces politiciens sont alors maudits, Tsípras en tête et les autres qui suivent.”

Orages toujours, pourtant, chez les sans-abri d’Athènes, c’est le seul printemps météorologique que l’on attend et encore. On s’incline pour poser de la colle sur les chaussures, comme alors on côtoie les animaux adespotes et finalement seuls maîtres des lieux. Truismes répétés et vécus de la sorte faute de mieux. Mais c’est surtout l’effondrement moral et autant résolu de la vie politique qui nourrit alors l’essentiel des commentaires. Il y a de quoi il faut dire. Le système des marionnettes politiques a ainsi dépassé les limites même du grotesque. La supposée majorité SYRIZA au “Parlement”, celle très précisément des indignes et des arrivistes ne s’obtient qu’au coup par coup au moyen d’une irrégularité devenue permanente, ainsi que par le biais de cette bande finalement organisée entre députés Apostats des petits partis. Élus “voitures louées” à la demande dirait-on, pour ne pas dire... corbillards. Ultime virage raté pour la démocratie et c’est déjà l’implosion et la rage à défaut d’explosion, notamment populaire.

Nos chiens adespotes place Sýntagma. Athènes, février 2019

Les Grecs scrutant leurs journaux. Athènes, février 2019

En collant ses chaussures. Athènes, février 2019

Explosion, sauf alors quant aux... claviers. Sur les réseaux sociaux et lorsque le profil d’Aléxis Tsípras s’y aventure encore ici ou là, pas moins de 20.000 messages largement insultants, voire grossiers, ont été relevés ces derniers jours, c’est-à-dire depuis ce que les Grecs nomment communément “la trahison macédonienne de Tsípras”. Notons que d’après le reportage, les auteurs des messages n’ont d’ailleurs plus peur de les signer de leur vrai nom. Du jamais vu sur les réseaux dits sociaux et encore moins, visant directement un Premier ministre en exercice, radio 90.1 FM, émission de Lámbros Kalarrýtis du 4 février 2019.

Le système politique s’effondre, déjà aux yeux et aux consciences encore humaines du pays réel, sauf qu’il n’est pas remplacé. Par contre, les réalités et autres évidences du pays sont pour leur part bel et bien remplacées. Ainsi, la presse du jour fait également ses titres sur l’Airbnbisation galopante. “Les acquéreurs, Russes, Israéliens, Chinois, Libanais et autres, achètent même nos immeubles entiers pour les transformer aussitôt en... buildings Airbnb exclusifs.” La ville d’Athènes est ainsi sillonnée par ces véhicules neuf places appartenant aux agences immobilières, souvent étrangères. L’autre jour, des acquéreurs potentiels venus de Chine, ils ont été déposés de la sorte dans le quartier de l’Académie. Aristote... appréciera.

Entre le “Programme de réhabilitation du centre historique” ainsi que le Redémarrage dit économique, c’est certes la fuite en avant... sauf qu’elle se réalise pratiquement sans les habitants du pays, voire, en majorité contre eux. D’après la presse grecque, près de 60% des appartements Airbnbiens en Grèce appartiennent aux investisseurs étrangers. Les nationaux ou sinon les forces vives de la nation d’après notre... dialecte européen des temps visiblement très anciens, n’ont qu’à aller voir ailleurs, ailleurs... ou dans l’au-delà.

Airbnb en immeubles entiers. Presse grecque, Athènes, février 2019

Véhicule 9 places des agences immobilières. Athènes, février 2019

Appartement à vendre, potentiel Airbnb. Athènes, février 2019

Réhabilitation du centre historique. Athènes, février 2019

Sous le lustre de la normalité, il y a ces galeries commerciales asséchées, puis, derrière les vitrines ailleurs en ville, y figurent les nouveaux guides touristiques pour si possible quitter le pays à destination de la Russie ou de la Pologne. Nos libraires centrales tiennent finalement le coup, et il y a même certaines nouvelles librairies nommées “bazars”, sans oublier les enseignes qui proposent de l’alimentaire présumé biologique, comme celui issu de la production régionale grecque.

Ainsi va la vie et... la mort, pays ainsi refait à neuf, les mourants, 70% de la population dans de difficultés, 30% restant qui s’en sort et qui consomme, les touristes et les nouveaux habitants en plus. Acquéreurs d’immobilier, retraités de pays occidentaux dont le montant de leurs retraites ne permettant plus une vie économiquement digne chez eux, migrants subventionnés ou pas par les ONG à la Soros ou par l’UE, voire, truands de toute sorte ayant trouvé un terrain bien labouré par les criminels bien d’ici. Terrain labouré autant par la concrétisation aussi rapide du “paradigme grec” sous la Troïka. En moins de dix ans c’est alors flagrant... pays territoire et “nouvelle économie”.

Sous le lustre de la normalité donc, la mutation et souvent la mutilation dominent alors corps et âmes. Les Grecs ne réagissent plus de manière endurante, et lorsqu’ils le font pacifiquement, près de 600.000 manifestants contre l’accord macédonien de Tsípras à Athènes le 20 janvier dernier, eh bien, ils sont totalement ignorés par le para-pouvoir. Notons-le, même si par exemple et sur cette question macédonienne, tous les sondages indiquent que les Grecs lui sont opposés à près de 75%. Le fardeau est lourd, l’histoire se rallonge depuis près de neuf ans, l’écœurement se transforme ainsi en cette haine méticuleusement stockée dans les batteries potentielles du futur, mais alors jusqu’à quand ?

Guides touristiques. Athènes, février 2019

Galerie commerciale asséchée. Athènes, février 2019

Produits régionaux. Athènes, février 2019

“La dette, tout comme la politique de la Troïka depuis 2010, c’est une histoire montée par les directoires mondialisateurs et germano européistes pour prendre le pays en otage. En somme, pour prendre le pays tout court. Les biens appartenant à l’État grec, les biens privés, les ressources, les infrastructures, et enfin, ce qui en reste de sa souveraineté. Tel a été le plan bien préparé comme souvent dans la géopolitique, car il s’agit avant tout de guerre et de géopolitique. La classe politique immonde et corrompue suit et obéit aux ordres des agresseurs du pays, sans la moindre vergogne. Piètres politiciens dont Tsípras et sa gauche incarnent alors le comportement criminel le plus abject qui soit depuis le temps des funestes Colonels. Tsípras est un traître et d’ailleurs visiblement, il est heureux de l’être, ceci, parce que finalement et entre autres, Tsípras est un conard et pour ne rien cacher, c’est un idiot fini”, radio 90.1 FM, propos du journaliste Yórgos Trángas le 4 février 2019, cité de mémoire.

Voilà pour le brouhaha constant que l'on peut entendre sur la colline de certaines radios d’information comme dit, il faut bien préciser à l’heure de la très grande écoute. Encore une fois c’est du jamais entendu de si insultant sur les ondes, visant ouvertement un Premier ministre en exercice. Le pays finalement politique, finit par se dérober sous la dernière des escroqueries, et c’est pratiquement le même brouhaha que l'on peut entendre dans les cafés et sur les trottoirs.

“Ils sont tous ridicules, mais alors, Tsípras et les siens ont achevé la partie et la patrie... rapaces, gluants, rongeurs, vicieux jusqu’à l’os et bien entendu voleurs, corrompus et corrupteurs, je voterai pour le salopard Mitsotákis, rien que pour m’assurer que Tsípras et ses mafieux soient battus de manière définitive et si possible rapidement.” Ce sont mes amis qui s’expriment de la sorte, Mários et Márkos, autour d’un café fort et plutôt amer.

Café littéraire. Athènes, février 2019

Produits régionaux. Athènes, février 2019

Trottoir et café. Athènes, février 2019

De mentalité pourtant et de milieu socioprofessionnel différents, Mários est entrepreneur dans les omniprésentes nouvelles technologies et quant à Márkos, il est fonctionnaire territorial, leur verdict n’est guère divergent. “Détrompez-vous les amis, même dans la fonction publique, fief supposé de SYRIZA, nombreux sont ceux qui voteront en faveur de Mitsotákis. Oui, rien que pour faire partir la lèpre SYRIZA. Nous savons de l’intérieur déjà que de nombreux dossiers sont retenus par des... obscurs commissaires Syrizístes pour qu’ils n’aboutissent pas au pénal. On baigne dans le crime qui est le fait d’une bande très organisées.”

“Mais enfin, je vais également punir SYRIZA parce qu’il s’est volontairement désintéressé de notre sort tout en prétendant son exact contraire. Dans ma municipalité, pourtant bien de l’agglomération d’Athènes et non pas des contrées perdues, et alors depuis la récente et énième reforme du système de Santé, il n’y a plus un seul pédiatre accessible, c’est-à-dire conventionné. Ceux absorbés par les structures du système des hôpitaux et des dispensaires, n’ont plus le droit d’exercer en privé. Ils ont donc fermé leurs cabinés, et lorsqu’on s’adresse à juste titre aux dispensaires publics... il n’y a pas de rendez-vous disponible avant plusieurs semaines.”

Mários de son côté pointe du doigt l’effondrement essentiel des forces vives de la nation, en phase comme il l’estime, avec les politiciens-déchets. “Je ne trouve plus d’employés motivés et surtout compétents. Moi, comme bien d’autres entrepreneurs du secteur, nous recherchons des informaticiens qui puissent assurer un minimum, pour le reste nous les formerons sur le tas. En vain. Les jeunes sont très mal formés et surtout, ils ne veulent pas s’investir. Alors, et très souvent, ils sont renvoyés au bout de la période d’essai, ou encore, ils démissionnent car ils n’en peuvent plus déjà. ‘Tu sais patron, je vais attendre que certains postes dans la fonction publique se libèrent pour y postuler, je peux attendre, mes parents m’hébergent et me nourrissent’, me disait-il l’autre jour le démissionnaire du mois.”

Tsípras menteur. Athènes, février 2019

La Macédoine et Ellington. Bouquiniste, Athènes, février 2019

Dystopie et alors laideur murale. Athènes, février 2019

Voilà pour le... grand rêve. Nos jeunes s’apparentent de plus en plus à ces “déchets” économiques et sociaux fabriqués en série par ce système de l’obsolescence de l’Homme voulue et ordonnée. “Déchets” donc... avant même qu’ils ne soient passés par le stade de la... “masse” exploitable et corvéable à souhait. Marx se trouverait de ce fait dépassé on dirait. Mários ne désarme pas pour autant. “Ainsi, et pour embaucher, je me tourne vers les plus âgés, ceux ayant entre trente et trente-cinq ans. Sur le marché du travail, cette génération devient-elle de plus en plus rare car surtout et dans notre branche, les gens sont partis à l’étranger bien en masse.”

“Nous augmentons à la limite les salaires désormais, quitte à pouvoir embaucher pour faire face à la demande. Car du travail il y en a, nous réalisons de nombreux projets comme nous fabriquons du bon code pour nos clients aux quatre coins de la planète. Je ne me laisserai pas abattre, et, dans l’attente de trouver mon personnel, j’externalise en Inde, je n’ai pas le choix. J’espère seulement qu’avec la crise qui rode un peu partout, ainsi qu’avec la cherté de la vie ailleurs en Europe, certains informaticiens partis de Grèce alors ils reviendront. Qui sait?” On est loin de cette Grèce des caïques et des autres embarcations traditionnelles que l’on met à la casse actuellement conformément aux réglementations de la dite Union européenne. Pays de jadis comme jadis du travail dur mais en même temps pays du sourire aux lèvres, un passé qui revient alors sans cesse à travers les pages des journaux. Futur brouillé pour ne pas dire broyé, et voilà que le passé apparait alors comme étant mythique.

“Mais en même temps - poursuit-il Mários -, je plains quelque part les fonctionnaires. Ils ne savent rien faire en réalité, surtout faire en dehors de leur carcan. De ce fait, ils sont condamnés à y demeurer, sauf qu’ils n’ont plus envie de travailler. SYRIZA a porté en réalité le coup de grâce au fonctionnement encore jugé passable des services de l’État”, insiste Mários. Et Márkos le confirme.

Au coin du livre. Athènes, février 2019

Caïque de jadis. Presse grecque, février 2019

La Grèce rieuse. Presse grecque, février 2019

“De nombreux fonctionnaires ne tiennent le coup que grâce aux psychotropes, ou encore, grâce au yoga. Nombreux sont ceux, fonctionnaires ou pas qui se tournent ensuite vers l’Église. Pourquoi pas, lorsque tout le reste a été pulvérisé il n’y a que l’Église, la langue et le... pays à défendre. Donc je voterai Mitsotákis, rien que pour faire partir les Syrizístes. Enfin, les Grecs ont saisi désormais que tous ceux de la vaste gauche, ceux qui déblatéraient tant d’inepties depuis la fin de la dictature des Colonels, une fois au pouvoir, ils se sont avérés très exactement, ce qu’ils ont toujours été au fond, cyniques, profiteurs et surtout dangereux pour le pays, plus dangereux même que les autres.” Et dire que mon ami Márkos avait toujours voté à gauche.

La mutation actuelle était pourtant prévisible. La presse mainstream européiste insiste certes de son côté pour ne transmettre que la part de la vérité qui ne dérange pas. Pauvres journalistes. “Aléxis Tsípras, l'ancien gauchiste est devenu un politicien habile qui a réussi à sortir son pays du marasme, au prix de quelques spectaculaires voltefaces, et en abandonnant ses principes une fois qu'ils ne lui servent plus. Aléxis Tsípras arborait un large sourire le vendredi 25 janvier 2019 au Parlement grec. En reconnaissant le droit de s'appeler Macédoine du Nord à l'ancienne république yougoslave de Macédoine, les députés grecs ont résolu par une courte majorité de 153 voix sur 300 un épineux problème onomastique qui empêchait l'intégration de ce pays balkanique dans l'Otan et dans l'Union européenne, bloquée par le veto grec”, Le Figaro, le 4 février 2019.

D’abord, le problème n’est pas onomastique et ensuite, “ces députés grecs par une courte majorité”, ils ont d’abord été complices d’un Putsch parlementaire et autant d’un acte de trahison nationale ; le pire, sous l’influence de Puissances étrangères, Sorosphère comprise. Ultime cerise sur le clafoutis des politiciens mafieux, les Apostats du mois auraient-ils bénéficié d’après une part de la presse grecque, d’un certain “arrangement” quant à leurs dettes personnelles et de leurs conjoints... pour une bonne poignée de dollars donc.

Même la presse grecque très mainstream, à l’instar de “Kathimeriní” et par ses dessins du jour, dénonce-t-elle sans appel, le caractère népotiste et absolutiste du pouvoir Tsipriste, mais également, ce cachet disons, désormais ouvertement... “prostitué” de la nouvelle majorité des Apostats. Assemblée alors... “prostituante” à défaut d’être constituante d’une nouvelle Grèce réellement démocratique. Le tout, lorsque le dangereux cadavre politique d’Aléxis Tsípras est en ce moment même en visite officielle à Ankara chez Recep Tayyip Erdoğan. Un déplacement qui n’augure rien de très positif pour la Grèce malheureusement, photos et déclarations à l’appui.

Le pouvoir Tsipriste. ‘Kathimeriní’ du 3 février 2019

L'Assemblée... prostituante des Apostats. ‘Kathimeriní’ du 3 février 2019

Tsípras chez Erdoğan. Presse grecque du 5 février 2019

Prémices de printemps sur pays bien embourbé. Depuis le studio de la radio 90.1 FM et durant toute cette semaine, le journaliste Trángas relate autant cette affaire de l’escapade jamais annoncée de Tsípras et de sa famille aux Maldives, escapade entreprise depuis Dubaï d’après le reportage. Sauf que c’était au moment de l’état d’urgence en février 2018, l’aéroport avait été fermé et les communications ont été rendues difficiles. Le Premier ministre devenu injoignable par le ministre de la Défense, Kamménos à l’époque, des yachts privés ont été mobilisés depuis les Émirats, et une petite unité d’élite de l’armée grecque avait même été dépêchée dans la zone pour retrouver le... voyageur imprudent. Enfin, le commandement de l’OTAN aurait été alerté... à la recherche du soldat Aléxis. “Tsípras affectionne la belle vie et le luxe, les cigares, et surtout les croisières, aux Maldives, en Sicile et même en Grèce”, insiste-t-il alors Trángas.

Ce journaliste prétend aussi “que SYRIZA avait été financé par Nicolás Maduro l’actuel Président du Venezuela, ainsi que par le spéculateur Soros, à l’instar des Podemos en Espagne. Et à Athènes, Tsípras, son ami Pappás toujours ministre, et leur camarilla des proches, exerceraient du racket sur une certaine grande bourgeoisie grecque, offrant en échange certaines contreparties. Un racket ayant dépassé les limites respectées par les partis disons plus traditionnels dans la corruption, à savoir pour ne pas les nommer, le vieux PASOK, aujourd’hui rebaptisé KINAL et la Nouvelle Démocratie actuellement sous Mitsotákis. Le rôle de l’intermédiaire de Pappás et autant... porteur de valises, a été tenu par un certain Manólis Petsítis, ami de Pappás depuis les bancs du lycée”. C’est vrai qu’une enquête préliminaire a été déjà ouverte par le parquet d’Athènes... visant ce Petsítis, en attendant espérons-le, davantage de détails dans cette affaire, presse grecque, décembre 2018.

Ce même reportage de Trángas revient encore sur l’affaire présumée du... marché de la délivrance des visas par les Services consulaires du ministère des Affaires étrangères. Le dit... marché aurait été attribué à une entreprise contrôlée par le financier Soros, le tout, derrière une bonne vingtaine d’autres sociétés-écran de type offshore. Kotziás qui fut le ministre des affaires Étrangères de Tsípras jusqu’au 20 octobre 2018 est directement mêlé dans cette histoire parallèle, selon un monde visiblement très parallèle, où les... Sorites officiels comme de l’ombre, pullulent alors dans ce ministère. Enfin, une partie de la presse croit savoir que Tsípras est de l’affaire, Trángas ira jusqu’à dire “que Tsípras entrait alors en communication directe avec Soros via le téléphone de Varoufákis, lequel est un homme de Soros comme on sait”, 90.1 FM cette semaine et presse grecque.

Animal adespote devant le dit Parlement. Athènes, février 2019

L'eau pour les adespotes... Athènes, février 2019

Animal adespote, vue d'en haut. En Attique, janvier 2019

Journées illuminées, alternant avec la poussière d’Afrique et avec les orages. Heureusement que dans le peu de vraie vie subsistante, la nôtre, nous nous occupons des animaux adespotes... dans l’espoir qu’un jour, nous nous en occuperons également et de manière bien appropriée des despotes actuels. “L’eau pour les adespotes n’est pas un cendrier”, prévient-on sur un mur d’Athènes, ceci, tant que les appartements Airbnbiens n’auront pas encore tout détruit du mode de vie des habitants.

Dans les cafés, les discussions tournent autour de l’électoralisme déjà ambiant. Les élections, “la fête de la Démocratie” comme on disait jadis et autres histoires à dormir debout. On se demande aussi du choix de la thématique ainsi que de celui du calendrier ainsi préférés pour déballer de la sorte toutes ces révélations, d’ailleurs partielles, quant au rôle de Tsípras et des autres de sa bande. Comme par hasard, les journalistes retrouveraient-ils une certaine liberté d’expression, et particulièrement très osée.

Les maîtres-fous de l’au-delà politique et déjà suffisamment transhumaniste, préparent alors la phase de la marionnette Mitsotákis. Mes amis le savent, sauf que faute de mieux, mieux vaut la faute à leurs yeux. Ainsi le temps sera grignoté, le nôtre, et c’est bien connu, le temps c’est de l’argent, celui des maîtres-fous sur le dos des autres. La marionnette Tsípras sait que les élections d’après, contrairement à celles de 2019, seront autant le résultat du nouveau système électoral, à savoir la proportionnelle presque intégrale, ainsi le dosage en poudre aux yeux pourrait alors différer des charlatanismes actuelles sans rien changer. Funestes marionnettes, et pourtant, elles ne partiront pas toutes seules. En plus, de bien nombreux analystes, craignent que Tsípras et les siens, iraient jusqu’à trafiquer partiellement les résultats des prochaines législatives, le blog reviendra prochainement sur cette affaire.

Des enfants qui jouent sur la plage. En Attique, février 2019

Des enfants qui jouent sur la plage aux premiers rayons du soleil, des touristes fixant les gardes Evzones devant la tombe du Soldat inconnu et pour tout dire souillée par les politiciens... en attendant sans doute mieux.

Finalement qui sait ? Hermès peut-être, dit parfois le Trismégiste, et deuxième chat de Greek Crisis après Mimi.

Hermès de Greek Crisis. Athènes, février 2019


* Photo de couverture: Assemblée grecque. Athènes, février 2019