La grande escroquerie ambiante, croise et amène souvent bien d’autres. Question de régime politique alors réel et si concret. Celui de Samaras, de la Troïka et de l’UE. Pávlos Khaikális député du parti des Grecs Indépendants (droite anti-mémorandum) et acteur connu, vient de saisir la justice. Un entrepreneur assez connu lui aurait proposé un... certain “paquet”, dont la valeur totale serait estimée entre deux et trois millions d’euros. En échange, le député devrait trahir la ligne de son parti et ainsi voter en faveur du candidat marionnette Dimas (son élection a été ouvertement souhaitée par Angela Merkel et par les autres maîtres du destin européiste), à travers la procédure toujours en cours, de l’élection du nouveau Président de la République. Athènes, 19 décembre 2014.
Ambiance prétendument de Noël. Athènes, décembre 2014 |
Plus précisément, et d’après les reportages du jour, ce package... présumé destiné au député Khaikális comporterait dans l’ordre, le versement de 700.000 sur son compte (directement ou indirectement), l’effacement de toutes ses dettes envers les banques, des contrats avantageux lesquels seraient conclus entre le comédien et des sociétés importantes du secteur de la publicité et de la promotion.
Voilà donc que pour une fois, le vote... à deux millions n’aurait visiblement pas fonctionné. Le système semble jouer ses (avant) dernières cartes devant la montée de SYRIZA. Samaras et les siens sont alors politiquement finissants. Dans la journée du vendredi 19 décembre, des bandes vidéos rendues publiques sur internet mettraient en cause Yórgos Apostolópoulos, un homme d’affaires (conseil politique) et en même temps cadre au sein de la (longue) branche des banques, “grecques comme aussi de la Deutsche Bank” d’après ce que prétendent en tout cas les journalistes des médias proches à SYRIZA (105,5 FM), ce que l’intéressé (Apostolópoulos) lui-même dénonce comme “relevant de la pire affaire calomnieuse montée”. Antonis Samaras en personne, vient d’ailleurs de déposer une plainte visant le député Khaikális pour sa déclaration “mettant en cause dans cette affaire une personnalité politique de première importance”.
L’ambiance est lourde d’autant plus, que cette semaine encore, et “de nuit” comme on dit parfois pour designer l’empressement injustifié car suspect, le “Parlement” a adopté (rien que) 89 amendements, ils seraient alors initiés par les lobbys des amis et promoteurs des gouvernants, à la manière d’ailleurs dont se fabrique la politique européiste à la Commission de Bruxelles, c’est à dire par... “lobbytomie”. Dont, un amendement “offrant” les forets incendiées aux promoteurs.
Et pour rester dans la politique d’en bas, cette même semaine, nos retraités ont une fois de plus manifesté dans les rues d’Athènes, tandis que le voisin Chrístos croisé au matin du vendredi, venait tout juste de s’inscrire, pour lui comme pour sa famille, sur les listes des bénéficiaires de l’épicerie et de la pharmacie solidaires de da municipalité. “Rien ne va plus. Or, je n'ai plus rien à perdre, je n'ai pas peur. Toute la famille, votera SYRIZA. Basta ! Les rapaces doivent dégager et l’Europe doit se défaire.” C’est peut-être bientôt Noël à Athènes... et ce n’est pas fini. Et nous espérons en savoir davantage sur cette pauvre affaire... à deux millions.
Retraité manifestant. Athènes, le 18 décembre (source presse grecque) |